Histoire

Bref historique du kiosque à musique

Actuellement, aucun panorama historique du kiosque à musique ne peut nier l’influence exercée par l’œuvre magistrale de Marie–Claire Mussat « La Belle Epoque des Kiosques à Musique ».
A côté de la galerie de photos et les documents divers que je livre au public, il n’est pourtant pas sans intérêt de rappeler sur ce site certaines étapes de l’itinéraire du kiosque à musique à travers le temps.

1. Les origines

Nous ne mentionnerons pas vraiment les édicules qui se retrouvent dans la littérature antique à propos des anciens Perses. La construction du kiosque trouverait sa lointaine origine en Chine. A proximité de leurs étangs, les Chinois construisaient des pavillons de jardin souvent quadrangulaires. Ce lieu de délassement, voire de méditation, a été repris par les Turcs – au palais de Topkapi entre autres. Au 18e siècle, c’est un des sujets des fabriques qui ornent les parcs à la française ou à l’anglaise. A cette époque, les chinoiseries sont fort à la mode et ces pavillons de jardin y participent.

2. Naissance du kiosque à musique

Il semble que l’on puisse parler de convergence. Les fabriques des parcs de l’Ancien Régime donnaient le modèle architectural. L’apparition du fer et de la fonte a donné des possibilités nouvelles à la construction. La montée de la bourgeoisie, du sentiment national et des formes nouvelles de diffusion de la musique d’ensemble ont contribué au développement de ces constructions publiques.

3. Une architecture novatrice

Bruxelles parc royal

Le kiosque du Parc royal de Bruxelles est le plus ancien témoignage encore existant du nouveau style architectural. Construit en 1841 par l’architecte J.-P. Cluysenaar, il est en fonte et de forme dodécagonale, donc de grande dimension. Restauré en 2002, il sert encore occasionnellement pour des fêtes.
Au 19e siècle, ce sont des artisans-serruriers qui seront les premiers constructeurs. En France, la firme Blairon-Mathieu de Charleville construira les kiosques de Pau, de Cannes ou de Honfleur par exemple.

Ensuite, des fonderies plus industrielles prendront la relève comme Jouffray & Garnell à Orléans (Parthenay ou Luçon en France); Schwartz & Meurer à Paris (Biarritz ou Belfort en France) , les Ateliers Fender à Paris qui ont construit la plupart des kiosques parisiens vers 1900 ou encore les Fonderies Porta à Huy (Belgique).

Parthenay

Parthenay

Luçon kiosque

Luçon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Même si aujourd’hui l’utilisation de la fonte n’a plus rien de révolutionnaire, subsistent encore des fondeurs qui permettent aux municipalités de se fournir en kiosque ou éléments en fonte et fer forgé comme la Société GHM à Sommevoire, Grunig-Tribel à Paris ou les Fontes Gillet à Castres. Les kiosques récents de Salon-de-Provence, de Montélimar et de Toulon en France ou les kiosques récents construits en région de Bruxelles en Belgique en témoignent.